vendredi 11 octobre 2013



mercredi


La maison de Nan



"Sur une étagère, il y avait une grosse pendule et des photos d'enfants, par dizaines. Certaines étaient simplement posées en équilibre contre le mur. Certaines, plus grandes que d'autres, et d'autres, derrière, que l'on ne voyait pas.
-Ce sont les enfants du refuge ?
.....
-Il y en a qui m'écrivent encore, aux anniversaires, à Noël...Ceux qui tournent mal ne m'écrivent pas.
...
-J'ai cousu le nom de tous ces enfants dans mes robes.
Elle m'a montré. Il y avait là, pendues sur des cintres, une cinquantaine de robes lourdes et noires, toutes semblables. C'était avec ce robes qu'elle allait braver les tempêtes..."

(extraits de Les Déferlantes, pages 314 et 315)

Avant d'être vieille et de coudre les linceuls pour les morts, avant d'être folle, Nan était jeune et belle. Théo l'appelait Florelle...Maintenant elle cherche sur la grève, ramasse, regarde...J'ai rêvé de me glisser dans le livre, dans la grande maison de Nan, dans celle de Théo, de réunir ces deux-là et d'un coup de baguette magique....
Ce n'est pas une histoire triste tout au contraire, elle est forte, dense et à la fois limpide, sauvage comme les vagues ...Faire le "cabinet de curiosités" de ce livre est à la fois un défi et un désir de prolonger l'aventure...de la revivre de l'intérieur...L'autre défi sera de ne rien acheter, de faire comme Florelle.

Je suis allée jusqu'à la grève de Kérarzic et j'ai trouvé une ruine...je suis sûre que c'est la maison de Nan.

(Atelier de Françoise et Céline, 1° épisode)

samedi


L'armoire de Nan


Hier en cherchant bien près du rivage, j'ai retrouvé la maison de Nan...Il y avait une vieille armoire,  couverte de toiles d'araignées et de poussière...Doucement pour ne pas abimer la serrure, j'ai  tourné la clef.. Au fond d'une  boite, j'ai trouvé cette photo...Ce ne peut être que les enfants du refuge...
Il y a des tas de choses dans cette armoire...il va me falloir du temps pour tout vous raconter, soyez patientes...

mercredi


plus loin que je ne pensais...cabinet de curiosités...3° journée...


La nuit dernière, je n'ai pas fermé l'oeil...Il fallait que j'aille plus loin...Je suis retournée dans la maison de Nan et j'ai fouillé l' armoire...et là derrière un tas de vieilleries, j'ai trouvé ceci...Un des cahiers de Nan, sa collection de souvenirs...Les photos des enfants de 1918, leurs papiers , ou ceux de leurs parents...les petites chemises qui sèchent sur le fil, la vieille pendule qui marque obstinément minuit ou midi...et l'appareil photo d'Ursula...

Un jour Théo décida de parler

Théo, l'ancien gardien de phare, Théo le compteur d'oiseaux, Théo l'amant de Nan, Théo qui vit seul avec ses chats...
"J'ai entendu sa voix.
-Il m'arrivait la nuit d'être réveillé par le choc lourd des oiseaux qui s'écrasaient contre la vitre du phare.
Ses mots, pris dans cette voix de fond de gorge.
-Des oiseaux magnifiques...Ils se jetaient en aveugle dans la lumière.
Je me suis retournée.
Théo était assis.Il me regardait. Après ce temps très long, il a dit, Eteindre le phare, vous l'auriez fait vous aussi.
..............................
-Je me souviens du jour où j'ai fait ça pour la première fois.
Il a souri doucement.
-J'ai éteint quelques minutes...Après, j'ai pris l'habitude. Je faisais ça quand j'étais seul...Dès que je rallumais, il s'en écrasait d'autres."
Les Déferlantes, page 304

Théo a sauvé quelques oiseaux...mais ...
Il les aime ces oiseaux, ses oiseaux...les goélands, les mouettes, les cormorans et tant d'autres...
La Griffue les aime aussi, les étudie, les compte, les dessine...

jeudi


la page de Théo


La Griffue et Théo gardent le squelette de certains oiseaux, les crânes en particulier... En souvenir de tous ceux qui se sont écrasés contre les vitres du phare...
"Des oiseaux magnifiques...Ils se jetaient en aveugle dans la lumière"
Les déferlantes, page 304

lundi


.Max et son amour, Max et ses graines d'amour papillon...

Max aime Morgane, d'un amour fou, plus haut que le ciel...Il a pêché des milliers de graines magiques, elles ont éclos sur son bateau gigantesque et des milliers de papillons sont apparus...Un jour , un jour, c'est sûr ils caresseront le ventre de Morgane....

mardi


Jeudi, message d'Ursula

 Nan,
je suis partie au port chercher un peu de poisson pour nourrir les enfants ce midi. Les pommes de terre sont en train de cuire.
Ils sont allés faire un tour dans les bois et ont ramené quelques trésors, je suis sûre que tu leur feras une place dans ton cabinet de curiosités. Je les ai posés sur la table de la cuisine.
A tout à l'heure, surveille le faitout;
Ursula

vendredi


la page de la mal-herbe

"On trouvait ici, le long de ses murs, une étrange petite herbe plate qu'on appelle la mal-herbe. La légende veut que celui qui marche sur la mal-herbe s'égare dans la lande, il erre le restant de sa vie, incapable de retrouver son chemin.
Tu as été ma mal-herbe."
Les Déferlantes, page 252

Max a vu l'oiseau prisonnier de la mal-herbe. Il n'y avait pas assez de papillons pour l'aider à se dégager...Alors Max a secoué son filet pour libérer les graines papillons...

dimanche


La page de La Cigogne


"C'est l'heure de la truie" a dit Max...Mais La Cigogne a oublié sa truie, elle dort près de l'animal...Cette étrange petite fille au visage si particulier...Ce doit être une enfant fée comme ceux que connaît si bien Florelle...
La Cigogne sait par exemple que la sorcière de la falaise cultive les graines de boutons et que dans son jardin magique même les plus affreux se transforment en fleurs magiques...

une page pour Raphaël



Mais tu pourrais la sculpter cette page me dit Raphaël...moi je ne savais pas trop comment faire...j'ai essayé le plâtre...les empreintes, c'était plus facile...
j'ai fait ces papillons pour lui...pour mon amour parti...

le bestiaire de petite Cigogne






il est difficile de parler de la petite sans avoir le coeur serré...et pourtant quand sa petite main cherche la vôtre on oublie tout...

lettre à la Princesse


Princesse...je t'aime petite Princesse...je sais...je sais ta souffrance...je sais la mémoire, cette machine infernale, je sais la mort, je sais le manque...
Ce qui les a déchirés, broyés, ce qui nous a déchirées, broyées...
Tout était en petits morceaux, il ne restait que des lambeaux de mots...
et le silence est venu...apaisant...
et les oiseaux , et les vagues, le vent salé...
l'eau de la mer nous a lavées, purifiées, décapées jusqu'à la souffrance mais nous a sauvées...
Vient le temps de la cicatrisation...mot difficile, mot que l'on veut détester, mais qui est nécessaire...
Viens ma Princesse, je vais te montrer mes bois, ma mer, mes oiseaux...

lundi


la page d'Ila

Petite Cigogne s'est appliquée, pour recopier la liste des pages...mais l'histoire n'est pas finie, il en reste d'autres à écrire...

vendredi


le Livre prend forme




il reste bien des pages à écrire et la cachette à préparer...

jeudi


le travail de Nan



Il va falloir protéger et cacher le Livre de Nan...C'est pour cela qu'elle prépare une housse...Elle y glisse les petits galets ramassés sur la plage...

mercredi


Morgane


Morgane est partie...Elle est une dame maintenant, une dame de Paris...Elle ne viendra pas sur mon bateau...Mon dernier papillon est rouillé...Raphaël lui a fait un cadre...

dimanche


Monsieur Anselme



Il passe des heures et des heures à raconter Prévert, sa maison tout près...l'enterrement, les fleurs, le petit arbre...Il a même accroché dans sa maison les reproductions des collages de Jacques...avec un lien à petits carreaux, comme ses cravates, celles qui vont si bien avec le costume jaune...
sans oublier Chélone la tortue, photographiée sur un ouvrage de mythologie.